Génétique de la résistance aux agents pathogènes chez la truite arc-en-ciel

Programme-4.1

Responsables scientifiques

E. Quillet, C. Genêt, N. Dechamp pour la gestion des lignées isogéniques (GABI - GenAqua)

Responsables techniques

L. Goardon, F. Guyvarc’h, L.-A. Le Ven, M. Bideau

Objectifs 

La maîtrise des agents pathogènes en pisciculture est un enjeu majeur pour la durabilité de l’élevage. Les vaccins commerciaux sont peu nombreux, et souvent peu efficaces. L’usage de produits sanitaires et antibiotiques est souvent le seul recours, mais pose des problèmes de qualité sanitaire des produits et/ou de rejets dans l’environnement. La sélection de cheptels résistants est l’alternative la plus prometteuse. L’objectif du programme en cours est donc de mieux comprendre les mécanismes immunitaires de défense mis en jeu chez la truite, et plus généralement chez les poissons, et d’identifier les bases génétiques de résistance/sensibilité (héritabilité, QTL et gènes responsables) afin d’introduire efficacement les résistances aux maladies dans les programmes de sélection commerciaux.

Les travaux sont principalement conduits sur une virose, la septicémie hémorragique virale (SHV) et une bactériose, la flavobactériose d’eau froide causée par Flavobacterium psychrophilum.

Dispositif expérimental

Les lignées expérimentales sont entretenues à la PEIMA. Il s’agit principalement de la collection de lignées isogéniques obtenue par gynogenèse. Ces lignées ont été éprouvées de manière systématique avec différents virus (SHV, NHI, ISAV) et bactéries (F. psychrophilum ou Aeromonas salmonicidae). Une importante variabilité de sensibilité a été observée entre lignées, quelque soit l’agent pathogène. Les lignées de résistance extrême ainsi détectées sont ensuite utilisées soit directement pour étudier les différences de réponse des différents fonds génétiques, soit pour produire des lignées recombinantes (croisements F1, F2, rétrocroisements, croisements avancés) exploitées pour la cartographie de QTL.

Des dispositifs familiaux classiques (croisements factoriels avec la souche de référence SY) sont également mis en place pour évaluer les paramètres génétiques classiques (héritabilité, corrélations génétiques entre caractères).

Les croisements expérimentaux sont réalisés à la PEIMA. En fin d’incubation, les œufs sont transportés à l’UE IERP (Unité Expérimentale Infectiologie Expérimentale des Rongeurs et Poissons), qui permet la réalisation des épreuves infectieuses expérimentales en milieu contrôlé. Une gestion sanitaire stricte des reproducteurs est indispensable pour garantir la production d’alevins « naïfs » sur le plan immunitaire.

Unités de recherches partenaires

Date de modification : 06 février 2023 | Date de création : 02 juillet 2013 | Rédaction : PEIMA