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Ce programme de recherche permettra de mieux comprendre et prédire les conséquences de la modulation de l’expression des gènes sur les caractères phénotypiques tels que l’engraissement et la croissance. Il pourra suggérer des bio-marqueurs d’adiposité tissulaire permettant le suivi des animaux dans des élevages de précision. De nouveaux outils logiciels de traitement de l’information moléculaire pour identifier les chefs d’orchestre moléculaires des phénotypes sont mis à disposition de la communauté scientifique.

Des dispositifs expérimentaux générant des différences de composition corporelle et tissulaire

Les scientifiques impliqués dans le projet cherchent à identifier les acteurs clés du métabolisme lipidique chez le porc et le poulet en comparant des lignées génétiquement divergentes pour l’efficacité alimentaire ou la composition corporelle. Ces lignées reçoivent durant la période de croissance des régimes alimentaires plus ou moins riches en amidon, lipides ou fibres peu digestibles.

Dégager les réseaux entre les acteurs cellulaires et leurs chefs d’orchestre

Un nombre conséquent de données moléculaires et métaboliques sont acquises dans différents tissus de l’organisme (tissus adipeux, foie, muscle) et le sang. Des méthodes statistiques et de bio-informatique permettent de dégager les réseaux entre les différents acteurs cellulaires, leurs régulateurs amont, et leurs liens avec les phénotypes. La comparaison des réponses de deux espèces majeures pour la production de viande mais distantes dans l'histoire de l’évolution donne une dimension générique ou au contraire spécifique aux régulateurs identifiés.

Une spécificité des réponses animales aux régimes

D’importantes différences entre espèces dans la réponse aux régimes ont été observées.
Les poulets s’avèrent capables de synthétiser une même quantité de lipides tissulaires, en dépit des variations de teneur en matières grasses des régimes.
Chez le porc, la croissance et l’adiposité sont réduites par un régime riche en fibres et en lipides comparativement à un régime riche en céréales mais de même teneur en énergie métabolisable et en protéines.
Pour les deux espèces, la nature de l’énergie alimentaire modifie à la fois les métabolismes énergétique et protéique, ce qui souligne leur interconnexion pour le contrôle de la composition corporelle.

Coordination, durée et partenaires du projet

Le projet est financé par l’agence nationale de la recherche (ANR) et est coordonné par l’UMR PEGASE.
Depuis mars 2012 et pour une durée de trois ans, plus d’une trentaine de personnes spécialistes en physiologie, génétique, phylogénie, statistique, mathématique ou bio-informatique travaillent sur ce programme.

• INRA : PEGASE à Rennes ; URA et PRC à Tours
• CNRS : IRISA à Rennes
• AGROCAMPUS ouest : LMA-IRMAR à Rennes

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Farm feed findings. In International Innovation : Environment. pp 73-75. Aout 2013

Contact

Florence Gondret (florence.gondret[at]rennes.inra.fr)
UMR PEGASE, Domaine de la Prise, 35590 Saint Gilles