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Mots-clés :

Nutrition animale,

acides aminés,

rejets azotés

Mieux connaître la réponse du porc aux apports en acides aminés limitants afin d’optimiser la production des porcs et limiter les rejets

La diminution des rejets azotés passe par une meilleure utilisation des protéines alimentaires par l’animal. Le porcelet est d’autant plus concerné qu’il a une capacité d’ingestion limitée couplé à un fort potentiel à déposer des protéines corporelles.

La baisse de la teneur en protéines des aliments et l’apport sous forme libre des acides aminés essentiels comme la lysine, la thréonine, la méthionine et le tryptophane ont déjà permis d’améliorer le profil en acides aminés alimentaires pour couvrir les besoins de l’animal et ont amélioré l’efficacité d’utilisation de l’azote tout en maintenant les performances du porcelet.

Malgré ce contexte favorable, la baisse de la teneur en protéines est actuellement limitée par le manque de connaissances sur la nature et les besoins des prochains acides aminés limitants.

Le porc possède un potentiel biologique pour utiliser efficacement les acides aminés alimentaires

• Nous avons pu identifier les facteurs limitant la baisse de la teneur en protéines des aliments des porcelets, établir de nouvelles estimations des besoins en valine, isoleucine, histidine et leucine ainsi que proposer la formulation de régimes à très basse teneur en protéines.
• Nous avons montré qu’il est techniquement possible de réduire les excrétions azotées par le porcelet de 20% en utilisant des régimes à très basses teneurs en protéines supplémentés avec des acides aminés libres.
• Nous avons également contribué à proposer des signaux métaboliques à l’origine de la baisse de la consommation volontaire après l’ingestion d’un aliment carencé en valine.

Conjuguer « protéine de précision » et alimentation individualisée

Pour exploiter le potentiel biologique du porc tout en diminuant les rejets azotés, il est important que le profil en acides aminés alimentaires soit proche du besoin de l’animal tout le long de sa vie productive.

Cette « protéine de précision » pourrait être davantage mise en valeur en la couplant avec la technique d’alimentation de précision où chaque individu au sein d’une population recevra l’apport alimentaire dont il aura besoin. Formuler des régimes à très basse teneur en protéines diminuera également l’utilisation de sources de protéines importées.

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• Gloaguen M., Le Floc'h N., Brossard L., Barea R., Primot Y., Corrent E., van Milgen J. (2011). Response of piglets to the valine content in diet in combination with the supply of other branched-chain amino acids. Animal 5 (11): 1734-1742. (DOI)
• Gloaguen M., Le Floc'h N., Corrent E., Primot Y., van Milgen J. (2012). Providing a diet deficient in valine but with excess leucine results in a rapid decrease in feed intake and modifies the postprandial plasma amino acid and α-keto acid concentrations in pigs. Journal of Animal Science 90 (9): 3135-3142. (DOI)
• Gloaguen M., Le Floc’h N., Corrent E., Primot Y., Val-Laillet D., Meunier-Salaün M.C., van Milgen J. (2013). Meal patterns in relation to the supply of branched-chain amino acids in pigs. Journal of Animal Science 91 (1): 292-297. (DOI)
• Gloaguen M., Le Floc'h N., Primot Y., Corrent E., van Milgen J. (2013). Response of piglets to the standardized ileal digestible isoleucine, histidine and leucine supply in cereal-soybean meal-based diets. Animal 7 (6): 901-908. (DOI)

Valorisation 

Ce travail a fait objet de nombreuses présentations scientifiques et techniques en France et à l’étranger (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas).

Partenariat

Ce travail a été réalisé en partenariat avec Ajinomoto Eurolysine S.A.S. sous forme d’une thèse Cifre.

Contacts

Jaap van Milgen (jaap.vanmilgen(at)rennes.inra.fr)
Nathalie Le Floc’h (nathalie.lefloch(at)rennes.inra.fr)