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Le pâturage : un levier d’action pour le renforcement de l’autonomie alimentaire dans les élevages caprins.

Les élevages caprins français des principaux bassins de production dont Poitou-Charentes fait partie (31% des chèvres laitières, Agreste, 2012a), fonctionnent principalement sur des systèmes alimentaires basés sur les fourrages conservés et une consommation importante de concentrés (en 2010 : 8% des chèvres avaient accès au pâturage, Agreste, 2012b). Aujourd’hui le coût des intrants ne cesse d’augmenter tandis que le prix du lait de chèvre a tendance à se stabiliser voire diminuer. Les cahiers des charges AOP évoluent vers plus d’autonomie alimentaire et les systèmes biologiques se développent. Dans ces contextes, favoriser le développement du pâturage permettrait de renforcer l’autonomie fourragère et protéique des systèmes et donc la durabilité économique des élevages mais aussi la durabilité environnementale tout en valorisant l’image des produits de la filière caprine.
En complémentarité des recherches zootechniques conduites par l’Idele (ferme du Pradel) et des recherches systémiques conduites par l’Inra (programme Patuchev, UE Ferlus, Lusignan) sur les chèvres au pâturage, l’UMR Pegase s’est engagé à mieux comprendre la régulation de l’ingestion et les capacités d’adaptation des chèvres laitières grâce à des expérimentations plus analytiques. Inséré dans deux projets de recherche, l’un national (Casdar Cap’Herbe, 2016-2018) et l’autre régional (PSDR Go Fleche, 2015-2019), ce programme de thèse a pour objectif finalisé d’élaborer les bases d’un modèle de prévision de l’ingestion au pâturage compatible avec les systèmes d’alimentation des ruminants de l’Inra, à intégrer au logiciel Inration.

Objectifs de la thèse

Comprendre et estimer les variations d’ingestion des chèvres laitières au pâturage en lien avec les différentes techniques de gestion de pâturage, pour ainsi anticiper les réponses en termes de production laitière et de comportement des chèvres. Il sera ainsi possible d’adapter la gestion du pâturage et rationalisation de l’alimentation des troupeaux caprins à l’herbe.
Pour cela, d’après les connaissances acquises avec la bibliographie, nous souhaiterions répondre aux questions suivantes :

• Quelles sont les lois de réponse d’ingestion et de production des chèvres à la quantité d’herbe offerte, qui définit à la fois les performances par animal et par hectare ?
• Quelle est l’influence des autres éléments de gestion du système (complémentation, temps d’accès journalier au pâturage, organisation de la journée) sur cette réponse ?
• Quelles sont les mécanismes comportementaux mis en jeu et les capacités d’adaptation individuelles des chèvres ?

Alexia Charpentier travaille sur ce sujet de thèse dans le cadre d'une thèse co-financée Inra Phase/Région Poitou-Charentes depuis le 1^er Novembre 2015 pour une durée de 3 ans. Elle est encadrée par Rémy Delagarde dans l’équipe Syslait et Hugues Caillat et François Gastal de l’UE Ferlus (Lusignan).

Contact

Alexia Charpentier  alexia.charpentier[at]lusignan.inra.fr (doctorante)
François Gastal  françois.gastal[at]lusignan.inra.fr (directeur de thèse)
Rémy Delagarde  remy.delagarde[at]rennes.inra.fr (co-directeur de thèse/ encadrant)
Hugues Caillat  hugues.caillat[at]lusignan.inra.fr (co-encadrant de thèse)

Bibliographie

Agreste, 2012b. L’élevage caprin: Hausse du coût des aliments, baisse du prix du lait; des exploitations caprines à l’épreuve. Agreste Poitou-Charentes 13, 4 p. [Lien]
Agreste, 2012a. Recensement agricole 2010. L’élevage caprin: production caprine, vers une concentration et une productivité toujours plus fortes. Agreste Poitou-Charentes 12, 4 p. [Lien]