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L’amélioration de la robustesse des animaux d’élevage est considérée comme un nouvel objectif des stratégies de sélection. Cependant, la robustesse est un trait complexe et difficile à mesurer. L’objectif de cette recherche est de quantifier et de caractériser la robustesse des porcs en croissance.  Bien que l’origine des perturbations environnementales ne soit pas toujours connue, l’effet d’une perturbation sur l’animal peut être observé rapidement, notamment à travers une modification de la consommation alimentaire. Les perturbations, telles que celles liées à la chaleur et à des conditions sanitaires dégradée sont généralement un effet négatif et transitoire sur la consommation d’aliment spontanée. Notre objectif est de développer un modèle générique et une méthode d’analyse pour détecter et caractériser la consommation d’aliment des porcs en termes de résistance et de résilience lorsqu’ils sont soumis à de telles perturbations. Nous avons émis l’hypothèse qu’il existe une courbe idéale de la consommation cumulée d’aliment, qui correspond à la quantité d’aliment normalement ingérée lorsque les porcs ne subissent aucune perturbation liée à leur environnement. Les écarts à cette courbe idéale sont considérés comme des périodes potentielles de perturbations, qui peuvent être caractérisées par leur durée et leur amplitude. Nous avons également émis l’hypothèse que suite à une perturbation, les animaux s’efforcent de retrouver leur courbe idéale de consommation cumulée. Un modèle basé sur de différentiel équations a été développé pour caractériser la réponse des animaux face aux perturbations de l’environnement. Dans ce modèle, chaque perturbation peut-être caractérisée par quatre paramètres. Le début et la fin de la perturbation sont liés à l’événement perturbateur lui-même tandis que les deux autres paramètres décrivent  le potentiel de résistance et de résilience des animaux. Un paramètre décrit la réduction immédiate de consommation au début de la perturbation (i.e., caractère de résistance) tandis qu’un autre décrit la capacité adaptative de l’animal dans le temps (i.e., caractère de résilience). Les prochains travaux porteront sur l’analyse des courbes de consommation individuelles des porcs soumis à des perturbations identiques, dans l’objectif de mesurer et de comparer la résistance et la résilience à l’échelle de la population.

Hieu Ngyuen Ba travaille sur ce sujet de thèse depuis le 1^er décembre 2016 pour une durée de 3 ans. Il est encadré par Jaap van Milgen et Masoomeh Taghipoor dans l'équipe Croissance.

Thèse co-financée par l'institut de convergence #DigitAg.