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DELUGE

Le colza (Brassica napus) est la culture oléagineuse principale en France, mais est la grande culture qui dépend le plus des produits phytosanitaires, principalement des insecticides. Parmi les nombreux ravageurs du colza, le plus problématique en France depuis plusieurs années est l’altise d’hiver (Psylliodes chrysocephala), un insecte spécialiste dont les adultes s’alimentent en mangeant les feuilles des jeunes plantes et les larves se développent dans la plante.

Il est à craindre que la culture de colza en France arrive dans une impasse vis-à-vis de ce ravageur. La stratégie proposée par ce projet est celle de la génétique, i.e. la création de variétés de colza résistantes à l’altise. Trois verrous se présentent actuellement freinant le développement de cette approche : l’absence de résistance dans B. napus, l’absence de biotest standardisé pour évaluer la résistance aux larves et l’absence d’élevage de l’insecte permettant de le travailler toute l’année au laboratoire.

Le projet DELUGE vise à lever ces trois verrous, en (i) identifiant une espèce résistante apparentée au colza qui puisse être la base de futurs projets d’introgression et de génétique de la résistance, (ii) complémentant le biotest actuel de résistance aux adultes et développant des tests de résistance aux larves, (iii) prolongeant le travail engagé sur la mise en place d’un élevage d’altise.

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SEEDQUAL

La croissance démographique et l’augmentation des niveaux de vie vont induire une augmentation de la consommation alimentaire en huiles et en protéines végétales d’ici à 2030. Les ressources en huiles végétales permettront de satisfaire les demandes alimentaires, énergétiques et chimiques dans le futur. En revanche, l’offre en tourteaux sera tendue. Tenter de réduire le déficit d’approvisionnement en protéines végétales en Europe constitue un enjeu majeur pour la compétitivité du secteur agricole.

Les principales cultures oléo-protéagineuses sont des sources de protéines végétales qui sont valorisées jusqu’à présent via les tourteaux d’extraction d’huile. Cependant, la qualité du tourteau de colza est influencée par des facteurs intrinsèques à la graine et par les traitements liés à la trituration qui sont actuellement optimisés pour l’extraction d’huile. L’enjeu pour la filière oléo-protéagineuse est donc de valoriser, en marge du produit « noble » qu’est l’huile, le tourteau comme un produit à part entière avec une forte valeur ajoutée.

Sur la base des résultats acquis dans le projet SEEDPROT (2016-2018), le projet SEEDQUAL a pour ambitions 1) de fournir une description détaillée de la composition de la graine de colza notamment en fibres et en protéines, 2) d’identifier la variabilité génétique disponible pour les différents constituants et 3) de développer des outils moyen-haut débit pour évaluer ces variables dans des programmes de sélection. Les partenaires de SEEDQUAL possèdent des compétences complémentaires qui vont permettre d’allier des approches de génétique quantitative, de génomique structurale, de génomique fonctionnelle et de biochimie analytique. Dans chacune des équipes de recherche, le développement de la graine, ainsi que la qualité et l’utilisation des réserves sont des thématiques de recherche  majeures sur lesquels les 3 entités ont axé leurs efforts depuis plusieurs années.

Les principales retombées attendues du projet concernent des aspects cognitifs tels que 1) l’identification des déterminants génétiques et moléculaires de la qualité de la graine chez le colza et Arabidopsis, 2) la mise au point de protocole(s) optimisé(s) pour évaluer la composition en protéines de réserve et en fibres, et 3) la détermination de la gamme de variabilité pour la composition de la graine chez les Brassicacées.

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