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Le projet EMMA

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Espèces modèle multi-habitat et aménagement

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Contexte

Dans les paysages européens, la mise en œuvre de politiques de réseaux écologiques (ou trame verte et bleue) vise à améliorer l’intégration de la biodiversité dans les processus de planification. Cela passe par le renforcement ou l’extension des zone protégées existantes pour y inclure des zones abritant des formes de biodiversité plus communes ou ordinaires.

Dans la région des Pays de la Loire, la trame régionale souligne l’importance de maintenir une trame bocagère de haies, de prairies et de mares. Pour ces paysages en mosaïque, la définition de la continuité écologique nécessite une fine description de la structure du paysage (prairies, cultures, bois, haies, mares, infrastructures, zones urbaines) ainsi que de l’influence des activités humaines. Il est également important d’identifier des modèles biologiques pertinents, sensibles à cette structure. Les amphibiens, en tant qu’organismes “multi-habitat”, pourrait constituer un groupe indicateur. 

Objectifs

Notre objectif est de proposer des méthodes de caractérisation de la structure de paysages en mosaïque et de tester la pertinence des amphibiens comme groupe indicateur.

Les modèles produits seront utilisés pour évaluer des réseaux écologiques déjà définis, ainsi que les processus de mise en œuvre, à travers plusieurs études de cas régionales.

Comment ?

Nous mobilisons différents jeux de données (81,000 données opportunites et 3,237 données standardisées de 576 sites suivis dans le cadre d’un programme de science citoyenne) pour établir et évaluer des cartes d’habitat favorable à l’échelle régionale pour 9 espèces d’amphibien communes dans l’ouest de la France.

Des travaux de terrain supplémentaires ont permis de compléter les gradients de paysage et les zones couverts par les données de science citoyenne.

En termes de méthodes, nous comparons différentes approches en modélisation de la distribution des espèces en minimisant autant que possible les biais inhérents aux bases de données citoyennes.

Nous définirons des continuités écologiques pour différentes espèces et établirons des cartes multi-espèces à travers la superposition de plusieurs modèles de distribution à l’échelle régionale.

En parallèle, nous exploitons des données amphibien et habitat d’une meilleure qualité aux échelles de la mare et du réseau de mares afin d’explorer les relations entre la structure et la perméabilité du paysage et les communautés d’amphibien à plus fine échelle.

Résultats attendus

L’objectif final est de produire des cartes de continuité écologique intégrant à la fois des approches en modélisation des distributions et en analyse spatiale de la connectivité écologique, à différentes échelles spatiales. Nous étudierons la possibilité d’utiliser de telles cartes pour améliorer le conseil en planification pour la conservation et comparerons les zones prioritaires que nous identifions avec celles actuellement protégées par les politiques déjà mises en œuvre en France.

Le résultat principal sera la thèse de Florence Matutini et ses publications associées

Avec qui ?

Nous collaborons avec les acteurs locaux des programmes de science citoyenne en Pays de la Loire et nous essayons de valoriser des données collectées par les organismes naturalistes et bénévoles.

Nos principaux partenaires en conservation de la nature sont les CPIE et la LPO et leurs réseaux de bénévoles.

Productions

Matutini, F., Baudry, J., Pain, G., Sineau, M. and Pithon, J. (2021) How citizen science could improve Species Distribution Models and their independent assessment. Ecology and Evolution, 11: 3028–3039. https://doi.org/10.1002/ece3

Matutini, F., Baudry, J., Fortin, M.-J., Pain, G., Pithon, J. (2021) Integrating landscape resistance and multi-scale predictors of habitat selection for amphibian distribution modelling at large scale. Landscape Ecology, 36: 3557–3573.  https://doi.org/10.1007/s10980-021-01327-2

Matutini, F. 2021. Conserver la biodiversité des régions fortement anthropisées : mobiliser différentes sources de données pour définir et compléter les réseaux écologiques. Cas des Amphibiens en Pays-de-la-Loire. Thèse de doctorat AGROCAMPUS OUEST, Ecole doctorale Ecologie, Géosciences, Agronomie et Alimentation Spécialité : Ecologie et Evolution. 217p.

Personnels BAGAP impliqués

Florence Matutini, Jacques Baudry, Josephine Pithon & Guillaume Pain

Partenaires

  • Morgane SINEAU (CPIE Vallées de la Sarthe et du Loir)
  • Benoit MARCHADOUR (Coordination régionale LPO Pays de la Loire)

Financement

  • Angers Loire Metropole
  • Bourse écologie impliquée de la SFE2 (Société Française d’Ecologie et d’Evolution)
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Date de modification : 06 février 2023 | Date de création : 23 mars 2020 | Rédaction : UMR BAGAP