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Associer haies et agriculture biologique à différentes échelles, un levier pour conserver la diversité végétale des paysages agroforestiers et gérer la flore adventice ?  DIVERSIT’HAIES

2020-2022 Coordinateur : UMR BAGAP Contact BAGAP : Audrey Alignier Thèmes de recherche BAGAP : Conservation de la biodiversité en milieu agricole et urbain  Mots clés : haie, adventice, agriculture biologique, paysage, approche fonctionnelle

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La transition environnementale souhaitée dans le cadre des récentes politiques agro-environnementales tend à conduire les systèmes agricoles vers des trajectoires de pratiques plus respectueuses de l’environnement. A l’échelle locale, des études montrent que l’extensification des pratiques agricoles, notamment l’abandon des intrants de synthèse en agriculture biologique (AB), favorise la diversité et l’abondance en adventices. De plus, les éléments semi-naturels directement adjacents aux parcelles cultivées, tels que les haies, sont généralement perçus comme des sources d’adventices augmentant la diversité et l’abondance de la flore non cultivée aux abords des parcelles. A l’échelle paysagère, l’extensification des pratiques agricoles est rarement considérée. L’objectif général du projet DIVERSIT’HAIES est d’évaluer l’effet relatif de la présence des haies et l’extensification des pratiques agricoles (AB vs. AC) à différentes échelles sur la flore adventice, afin d’optimiser le compromis entre conservation de la biodiversité et gestion des adventices (i.e. favoriser la diversité taxonomique et fonctionnelle des communautés végétales tout en limitant l’abondance des espèces problématiques dans les champs).

Le projet s’articule en 2 volets. Le premier vise à évaluer l’effet des haies combinées à l’AB, à l’échelle locale (i.e. présence vs absence de haie en bordure de champs, parcelle en AC vs. AB,) et à l’échelle paysagère (i.e. densité de haies agroforestières et pourcentage de parcelles en AB) sur la diversité (taxonomique et fonctionnelle) et l’abondance des communautés végétales dans les parcelles et dans les haies. Le second volet consiste à mettre en œuvre un nouveau protocole expérimental permettant de mesurer les flux de graines depuis les haies vers les champs et vice versa, afin de comparer la force des effets « source » vs « barrière » des haies sur la flore adventice.

Les résultats du projet DIVERSIT’HAIES permettront de combler un manque de connaissances sur l’effet des haies combinées à l’AB sur la flore adventice, qui joue un rôle fondamental dans le fonctionnement des agroécosystèmes. Ils permettront d’identifier la ou les meilleures options pour limiter l’abondance de la flore adventice tout en favorisant la diversité végétale (taxonomique mais aussi fonctionnelle, notamment en considérant les traits d’effets sur les niveaux trophiques supérieurs), afin d’optimiser le potentiel agroécologique des bocages bretons, dans une perspective d’agriculture durable.

Personnels BAGAP impliqués

• Audrey Alignier : écologie
• Stéphanie Aviron : écologie
• Sébastien Boinot : écologie

Partenaires

• CNRS – Université de Rennes 1 UMR ECOBIO

Financement

• Fondation de France